http://www.noslibertes.org/doc/mondialisation/JPMorganEtTonyBlair.pdf
Tony Blair embauché par la banque JP Morgan
NOUVELOBS.COM | 23.06.2008 |
L'ancien Premier ministre britannique conseillera la direction générale de
la banque, apportant son expérience internationale sur les questions
politiques mondiales.
Tony Blair (Reuters)
Tony Blair, l'ancien Premier ministre britannique, a été engagé jeudi 10 janvier par
la banque américaine JPMorgan, en tant que conseiller à temps partiel, a-t-elle
annoncé dans un communiqué. Cette embauche pourrait bien être son premier pas
dans le secteur privé, selon la presse. Tony Blair conseillera la direction générale
de la banque, "apportant son immense expérience internationale pour lui fournir un
avis stratégique et une vision de l'intérieur sur les questions politiques mondiales et
sur les tendances émergentes", a déclaré JPMorgan.
L'ancien Premier ministre, désormais représentant du Quartette pour le ProcheOrient, participera de surcroît au nom de JPMorgan à certains évènements et
conférences, selon la banque. "Nous sommes honorés" de la décision de Tony
Blair, s'est félicité le président directeur général Jamie Dimon, estimant que
l'ancien dirigeant "apportera à nos responsables et à nos clients une vision
mondiale unique et irremplaçable, particulièrement précieuse dans une période
aussi tourmentée".
Plus d'un million de dollars par an
Tony Blair a souligné pour sa part "cette grande occasion de pouvoir contribuer au
travail de JPMorgan Chase", qualifiée de "compagnie de premier ordre à la pointe
de l'économie mondiale, avec une présence pratiquement dans chaque partie du
monde".
Selon un cabinet de recrutement new-yorkais cité jeudi par le Financial Times, l'ex
Premier ministre devrait être rémunérer de plus d'un million de dollars par an.
Tony Blair, 54 ans, a également déclaré au Financial Times qu'il avait l'attention
d'accepter prochainement "une petite poignée" de postes similaires de la part de
différentes entreprises dans des secteurs variés.
"Je me suis toujours intéressé au commerce et à l'impact de la mondialisation. De
nos jours, la confluence entre la politique et l'économie est très puissante dans les
différentes parties du monde, dont les marchés émergents", observe-t-il.
Un conférencier international expérimenté
Tony Blair bénéficie déjà d'une expérience de conférencier international très bien
rémunéré, comme par exemple l'ancien président américain Bill Clinton. Il y a
quelques mois, la presse chinoise avait ainsi critiqué sa rémunération de 500.000
dollars pour trois heures de présence à une conférence dans le sud de la Chine. Il
aurait aussi perçu une avance de quelque 10 millions de dollars pour ses
mémoires, rappelle le Financial Times.
Tony Blair ne sera pas le premier ancien dirigeant à travailler pour le privé : l'ancien
Premier ministre britannique conservateur John Major et l'ancien président
américain George Bush sont tous deux devenus conseillers du fonds
d'investissement américain Carlyle.
L'ancien Premier ministre, régulièrement cité comme le favori du président de la
République française Nicolas Sarkozy pour devenir président de l'Union
européenne, a également indiqué au Financial Times qu'il comptait lancer une
fondation œcuménique, alors qu'il vient lui-même de se convertir au catholicisme,
et qu'il allait probablement travailler aussi sur le changement climatique.