La Mondialisation et les complexes militaro-industriel-agro-pharmaceutiques

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Pour connaître Bilderberg (Bilderberg)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Bilderberg  

Groupe Bilderberg

 
 
Groupe Bilderberg
Bilderberg - Oosterbeek.jpg
Hôtel de Bilderberg, à Oosterbeek, aux Pays-Bas,
lieu de la première conférence Bilderberg en 1954.

Création 1954
Siège LeydePays-Bas
Membre(s) 130
Personne(s) clé(s) Joseph RetingerPaul van Zeelandprince Bernhard des Pays-Bas
Site web www.bilderbergmeetings.org

Le groupe Bilderberg, aussi appelé conférence de Bilderberg ou club Bilderberg, est un rassemblement annuel et informel d'environ 130 membres, essentiellement américains et européens, et dont la plupart sont des personnalités de la diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.

Ce forum annuel a été inauguré en mai 1954 à Oosterbeek aux Pays-Bas, lors d'une réunion à l'hôtel Bilderberg (d'où son nom) et possède des bureaux à Leyde1. Il est au centre de plusieurs controverses du fait de sa non-médiatisation et du caractère confidentiel du bilan des conférences.

Sommaire

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Fondation[modifier]

Dans les années 1950, les diplomates polonais Joseph Retinger et Andrew Nielsen, inquiets de la montée de l'anti-américanisme en Europe occidentale en période de guerre froide, élaborèrent l'idée d'un forum international où les dirigeants européens et américains pourraient se réunir en vue de coopérations en matière militaire, économique et politique2. Retinger aborda le prince Bernhard des Pays-Bas qui se rallia à l'idée, avec l'ex-premier ministre belge Paul Van Zeeland, et le dirigeant de l'époque du groupe de produits de grande consommation Unilever, le Néerlandais Paul Rijkens. Bernhard contacta pour sa part Walter Bedell Smith, chef de la CIA, qui demanda au conseiller d'Eisenhower, Charles Douglas Jackson, d'examiner la proposition3.

Guy Mollet, dirigeant de la SFIO.

La liste d'invités devait consister en deux membres par pays, représentant la majorité et l'opposition de chaque pays2. Une réunion préparatoire a eu lieu le 25 septembre 1952, à l'hôtel particulier de François de Nervo, dans le 16e arrondissement de Paris4. La réunion rassemble alors Retinger, Van Zeeland, le prince Bernhard, Antoine Pinay (Président du Conseil et ami du baron de Nervo) etGuy Mollet (patron de la SFIO) et plusieurs personnalités étrangères. Parmi celles-ci se trouvent le Britannique Colin Gubbins (ancien général du Special Operations Executive contre l'occupant nazi), le Néerlandais Joseph Luns (ex-secrétaire général de l'OTAN) et le Danois Ole Bjørn Kraft (ancien ministre de la Défense et président du Conseil de l'Atlantique)4.

Paul van Zeeland, ex-premier ministre et ministre des affaires étrangères belge, cofondateur de l'OTAN.

La réunion inaugurale s'est tenue deux ans plus tard à l'hôtel Bilderberg, situé à Oosterbeek aux Pays-Bas, du 29 mai au 31 mai 1954. Cinquante délégués en provenance de onze pays d'Europe occidentale y assistèrent, aux cotés de onze américains dont David Rockefeller5. La réussite de l'événement motiva les organisateurs à organiser une conférence annuelle. Un Comité Directeur permanent fut mis en place, avec Retinger comme Secrétaire permanent. Les conférences eurent lieu en France, en Allemagne et au Danemark les trois années suivantes. En 1957 s'est tenue la première conférence outre-atlantique, sur l'île de Saint-Simon. Elle fut financée à hauteur de 30 000 dollars par la Fondation Ford, qui financera également les conférences de 1959 et de 19633,4.

Histoire des dévoilements[modifier]

Quelques fuites sur l'existence de la conférence couplées à l'opacité des discussions ont alimenté diverses théories du complot pendant la guerre froide, par exemple chez le journaliste anti-maçonnique Roger Mennevée6. Dans un article de 1967, il présente la conférence de Bilderberg comme faisant partie d'une conspiration mondiale visant à instaurer un gouvernement mondial (la « Synarchie »), dirigé par les États-Unis et comportant l’abandon des souverainetés nationales7. L'article de Mennevée contient toutefois des données historiques importantes, notamment le fait que toutes les personnalités françaises qui s’étaient associées au Bilderberg, telles que Georges PompidouAntoine Pinay, et Guy Mollet, étaient également les opposants les plus résolus à la politique nucléaire de Charles de Gaulle, le projet atlantiste auquel participait la conférence de Bilderberg ne pouvant se faire sans éliminer la force de dissuasion nucléaire française7. Lors de la réunion du groupe Bilderberg à Torquay en 1977, le journal Libération publie le texte écrit dix ans plus tôt par Mennevée7.

Le groupe Bilderberg n'est devenu un authentique objet d'étude qu'à partir des années 1979-1980. L'ancien agent des services de renseignement espagnols Luis M. González-Mata dévoile le fonctionnement du groupe Bilderberg en 1979 dans son essai Les maîtres du monde8. Dans The Bilderberg and the West, paru de 1980, le chercheur Peter Thompson explique que le forum annuel de Bilderberg est une rencontre entre les dirigeants des multinationales les plus importantes et les figures politiques clés des pays occidentaux, afin de discuter ensemble des grandes problématiques internationales. En 2009, Frédéric Charpier présente le but des sommets Bilderberg comme une coordination euro-américaine « au nom des principes démocratiques, mais aussi dans l'intérêt du capitalisme »4. La même année, l'historienne Chloé Maurel explique que le groupe Bilderberg, dont elle souligne l'absence de transparence, a été créé dans le contexte de la guerre froide pour renforcer la coopération entre les États-Unis et leurs partenaires d’Europe occidentale9.

Denis Healey, l'un des initiateurs de la conférence de Bilderberg de 1954 et membre du Comité Directeur pendant 30 ans, a expliqué en 2001 : « Dire que nous cherchions à mettre en place un gouvernement mondial unique est très exagéré, mais pas totalement absurde. Nous autres à Bilderberg pensions qu'on ne pouvait pas continuer à se faire la guerre éternellement et à tuer des milions de gens pour rien. Nous nous disions qu'une communauté unique pouvait être une bonne chose. »10 En 2005, Etienne Davignon, autre membre important, a relativisé l'influence prêtée à la conférence de Bilderberg, à la BBC qui l'interrogeait sur les théories du complot : « C'est inévitable, mais à quoi bon ? Il y a toujours eu des gens pour croire aux conspirations, seulement les choses arrivent de façon beaucoup moins cohérente... Quand les gens parlent de nous comme d'un gouvernement mondial secret, je me dis que, si nous sommes ce gouvernement, nous n'avons pas vraiment de quoi être fiers. »11

Controverses sur la non-médiatisation[modifier]

La non-médiatisation des conférences de Bilderberg, qui se tiennent au mois de mai ou juin de chaque année, a entraîné des spéculations sur une éventuelle discipline médiatique de silence qui violerait l'éthique journalistique. Parmi les reproches émis à l'encontre de Bilderberg, on notera la crainte de voir une structure collégiale abritant un petit nombre de personnes prendre, sans contrôle démocratique par des tiers, des décisions importantes en économie ou en politique. Des sources journalistiques belges évoquent la possibilité que les membres de la conférence s'engageraient à user de leur influence pour faire appliquer ce qui a été convenu au cours de la conférence12.

En 2003, en réponse à une question parlementaire, le Conseil fédéral suisse précise que :

« les conférences Bilderberg sont un forum d'échange sur les principaux sujets d'actualité dans les domaines les plus divers entre membres de gouvernements, diplomates, politiciens, personnalités de l'économie, représentants de la science, de la formation, de la presse et d'instituts spécialisés. [...] L'objectif de cette conférence privée est une discussion libre et ouverte. Les participants y défendent leur opinion personnelle et n'y parlent pas au nom de leur gouvernement ou de leur employeur. C'est pour cette raison que les organisateurs renoncent à faire de la publicité autour de ces discussions. [...] Les participants qui acceptent une invitation personnelle à la conférence se déclarent prêts à renoncer à toute publicité. Du reste, il ne s'agit pas de négociations, mais de discussions qui permettent et favorisent une mise en réseau des idées et des personnes »13.

Interrogé par le journaliste français Bruno Fay, Nicolas Beytout :

« J’ai fait trois Bilderberg. Mais on ne demande pas à participer : on est invité par le comité de direction. Nous sommes installés par ordre alphabétique, il n’y a absolument aucun protocole ni décorum. Des sessions thématiques sont annoncées à l’avance avec deux ou trois orateurs qui font un exposé avant d’ouvrir le débat avec la salle. La confidentialité est un gage très grand de sincérité qui permet aux participants de dire vraiment ce qu’ils pensent »14.

Dernières réunions depuis 2000[modifier]

Carte des pays ayant eu, en 2009, le plus de politiciens présents aux réunions Bilderberg depuis leur lancement en 1954.
Ben Bernanke, directeur de la Réserve fédérale des États-Unis, quittant la conférence Bilderberg de 2008.

Autres réunions informelles[modifier]

Réunion du groupe à du 3 au 6 juin 2006 au Brookstreet Hotel à KanataCanada
Conférence du groupe à l'Hotel Dolce deSitges en 2010 en Espagne

Certaines réunions, auxquelles ils figurent comme invités, sont l'occasion pour quelques membres du groupe de se rencontrer.

Notes et références[modifier]

  1.  Bilderberg Conferences: Secret lobbying for Anti-Democratic United States of Europe by transatlantic Power Elite [archive] Site non officiel, visant à dénoncer le sommet
  2. ↑ a et b Alden Hatch, H.R.H.Prince Bernhard of the Netherlands: An authorized biography, chapitre “The Hôtel de Bilderberg”, éd. Harrap, Londres, 1962, ISBN B0000CLLN4.
  3. ↑ a et b Valerie Aubourg, Organizing Atlanticism: the Bilderberg Group and the Atlantic Institute 1952–63, 2003.
  4. ↑ abc et d Histoire secrète du patronat de 1945 à nos jours Benoît Collombat et David Servenay (dir.) avec Frédéric Charpier, Martine Orange et Erwan Seznec, éditions La Découverte, 2009 (ISBN 9782707157645) ; pp. 84-85
  5.  David Rockefeller, Memoirs, Random House, 2002, p. 412, ISBN 0-679-40588-7.
  6.  « Quid - Franc-Maçonnerie - Franc-Maçonnerie - Pamphlétaires Adversaires De La Maçonnerie - Quid.Fr »(ArchiveWikiwixque faire ?)
  7. ↑ ab et c Libération (journal)Bilderberg, 26 avril 1977, par Roger Mennevée
  8.  Tribune de GenèveLes "maîtres du monde" à Saint-Moritz, par Roland Rossier, 11-12-13 juin 2011, p.1
  9.  Chloé Maurel, Géopolitique des impérialismes, Paris, Studyrama, 2009, p. 185.
  10.  Jon Ronson, 10 mars 2001, "Who pulls the strings? (part 3)", The Guardian
  11.  Bill Hayton, 29 septembre 2005, "Inside the secretive Bilderberg Group", BBC News.
  12.  RTL-TVI, émission Le Journal, présenté par Florence Reuter, à propos de la rencontre du Groupe Bilderberg àGenval en 2000] sur www.dailymotion.com [archive]
  13.  geschaefte.aspx Curia Vista - Objets parlementaires [archive], Question ordinaire, Conférence Bilderberg à Versailles, par Ulrich Schlüer, le 19 juin 2003
  14.  Dans l'Ombre du pouvoir, une enquête de Bruno Fay [archive], le 29 mars 2005.
  15.  RTL-TVI, émission Le Journal, présenté par Florence Reuter, à propos de la rencontre du Groupe Bilderberg àGenval en 2000 sur www.dailymotion.com [archive]
  16.  Article de Pepe Escobar de l’Asia Times Online du 22 mai 2003. www.atimes.com [archive]
  17.  Financial Times, 1er mai 2005. [archive]
  18.  Témoignage concernant l'infiltration de Daniel Estulien [archive]
  19.  Mehmet Ali Birand, « What was discussed at Bilderberg? »Turkish Daily News, 5 juin 2007.
  20.  Bilderberg Announces 2008 Conference, BusinessWire, accès le 6.7.2008 [archive]
  21.  Balkenende to Meet Bush in Washington, NIS News Bulletin, 25-5-2008 [archive]
  22.  http://www.bilderbergmeetings.org/participants_2010.html [archive]
  23.  http://www.20min.ch/finance/news/story/30440710 [archive]
  24.  https://sites.google.com/site/130bilderberg/2011 [archive]
  25.  http://syti.net/Organisations/Bilderberg.html [archive]
  26.  Bilderberg : les innovations de la réunion de 2012 [archive] LeGrandSoir.info (25/08/2012)
  27.  www.voltairenet.org [archive]
  28.  De Tijd, www.mediargus.be [archive]

Voir aussi[modifier]

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Bibliographie[modifier]

Filmographie[modifier]

  • Endgame: Blueprint for Global Enslavement, documentaire de Alex Jones (2007)
  • The Obama Deception: The Mask Comes Off, documentaire de Alex Jones (2009)
  • The Invisible Empire, documentaire de Jason Bermas (2010)
  • Le jeu de l'argent, documentaire des Archives Oubliées (2005, Canada)
  • Théorie du complot (épisode 6) : sociétés secrètes, documentaire de Jesse Ventura (2009).

Articles connexes[modifier]

Liens externes